Des humains ? "Je ne le dirai jamais à mes frères mais j'ai toujours été enchanté par la capacité créatrice des humains, qui semblait infinie ! Jusqu'alors..."

Des goules ? "J’aime à m’en faire une dans chaque lieu où je vis. Elles sont sources d'inspiration. Surtout quand il devient question de s'en débarrasser."

De la Camarilla ? "Je préfère la soumission à la Meute qu'une muselière."

Du Sabbat ? "J’aime l’esthétique du mysticisme et de la religion mais la liberté offerte est souvent toute relative."

Des Anarchs ? "Une épine retournée contre la rose, cela ne manque pas de poésie. S’ils n’étaient pas tous rustres, stupides et opiniâtres, peut-être que je les aurai déjà rejoins"

Des Aubains ? "Laids et superstitieux."

Des Sangs-Clairs ? "Est-ce un jouet ? Est-ce qu’il parle ? Je peux le garder ?"

Enfant fragile au milieu du froid Canadien, il a gardé une beauté relativement française : grand brun aux yeux noisettes d'1m80.
De son vivant, il était bien proportionné et relativement musclé. S’entraînant à l'escrime, bien que cela ne soit plus tant à la mode que cela, il n'en oubliait pas moins de travailler sa prose et sa plume. De bonne condition physique, il paraissait pourtant plus frêle que ses camarades. Enfant, on se moquait de ses manières et de son apparence relativement androgyne. Il cultiva cet aspect dérangeant et sut très tôt se maquiller pour rehausser ce visage ovale, ces lèvres pulpeuses et ces cils provocateurs.
Mort, il continue à jouer avec les codes vestimentaires et devient efféminé ou faussement viril en fonction de ses envies. Mais, il faut être honnête, il a développé une passion pour le dandysme et préfère encore être vu en veste longue, bottes usées et foulard autour du cou.

Fuyant, morbide, simplet, audacieux, passionné, dangereux, pernicieux, sobre, exubérant. Le masque que porte Lazare change en fonction de son audience. Vivre était pour lui un art, mourir en fût de même. Amoureux de Rimbaud, il n'en a pas moins développé une prose et une verve obscures, amphigouriques. Tandis que le monde s'embrasait pendant WW1, il passait des nuits à brûler sa passion sur le papier. Mort ça n’a pas changé. Il ne s’intéresse à la politique que par pur intérêt personnel et trouve grand plaisir dans les rituels du Sabbat, aussi esthétiques que sombre. Les voies du Sabbat lui assurent une liberté relative dans sa recherche artistique, toujours plus morbide, toujours plus obscène. Les évolutions techniques l’enthousiasment ! Au point qu’il en a délaissé la plume pour la caméra. Les snuff movies ont un côté documentaire merveilleux et il s’amuse à créer des thrillers complexes dont les protagonistes étaient bien vivants jusqu’à la fin du chapitre... l’art nécessite des sacrifices. Rien ne l’excite plus qu’une œuvre arrivant à dépeindre avec splendeur la laideur du monde.

Depuis son initiation à la Voie de Montréal, Lazare fait de sa vie une oeuvre d'art et la société humaine lui sert de toile. Il n'en oublie pas ses obligations envers la Meute mais il y a fort à parier qu'il aura de plus en plus de mal à se concentrer sur autre chose que son "prochain chef d'oeuvre, encore plus monumental que le dernier !" avec l'éternité qui passe. Après sa rencontre providentielle avec Mapplethorpe, il s'est découvert un autre médium : la photographie. La recherche de l'instant lui permet des mises en scènes élaborées où le cadavre de son sujet devient une marionnette. Ou une sculpture.
Il lui arrive souvent de s'extasier pendant des heures après une cérémonie de la Meute, principalement pendant les Embrassements de Masse.