Par où commencer tout ce bordel ? On pourrait commencer par le début en parlant de ma naissance dans une petite famille américaine modeste. On aborderait le fait que moi et mon frangin on était aux antipodes. Tellement que quand il a été retrouvé mort après une rixe entre deux gangs de Chicago et qu'on apprit qu'il faisait parti de l'un d'eux, moi je rentrai dans la police. Mais je vous le redis tout ça n'est plus vraiment important. Il s'appelait Alexander si vous voulez tout savoir. Le lycée terminé j'intégrais l'armée dans la guerre au Viet Nam pendant une année avant de revenir et d'intégrer la police.
Inspecteur Bart au rapport
Mes débuts dans les forces de l'ordre n'étaient pas magnifiques non plus. J'ai vite déchanter quand j'ai vu la corruption à tout les étages. Du coup je me contentais de faire mon travail. Le truc c'était que j'étais sacrément bon et mes supérieurs l'ont vite vu. On m'a d'abord mit avec un type atypique, un irlandais du nom de Kenneth O'brian. Vu son passif c'était moi qui discutait avec les témoins et ce genre de connerie, par conséquent j'ai vite montré que si je n'étais pas plus compétent que le gars, moi les gens me parlaient sans problème. Toujours est-il que pendant ce temps je rencontrai une femme, la fille d'un couple amis de mes parents. Elle s’appelait Agnes, une petite nana innocente comme tout mais franche de caractère. On est poussés l'un et l'autre par nos parents à se voir un soir et finalement on accroche bien. Si bien qu'on continue à se revoir jusqu'à ce que nous formions un couple.
Bref, la vie me souriait pour mieux me cracher au visage plus tard. Nous eûmes une fille, Elisabeth, qui aurait du faire de notre vie un Éden. Certes la vie n'était pas toujours facile avec mon travail d'inspecteur et j'avais tendance à ne pas modérer la boisson à la maison, et ce qui allait avec. Ça me permettait d'oublier les horreurs du travail. Mais en dehors de ça, notre vie était agréable.
Le Vampire Vengeur Ventrue
Avant de vous parlez de ce qui vous intéresse, je vais vous expliquer à quel moment ma vie c'est sérieusement mise à déconner. C'était pendant une nuit d'hiver, la criminalité augmentait sans cesse avec aucun moyen de l'arrêter. Dormir dehors signifiait mourir et c'est là qu'en rentrant après une journée de travail harassante, je retrouvait la porte de chez nous fracturée. Calmement j'explorais la maison pistolet en main quand je découvrit une macabre blague laisser par des gens ayant enlevés Agnes. Elisabeth était morte, encore pourtant bébé, et il avait été souillé d’innommables manières. J'aurais tué n'importe qui qui serait rentré à ce moment, c'est comme ça que j'ai rencontré David en fait. Il a passé le seuil de la porte et je l'ai abattu de plusieurs balles avant qu'il ne se relève en s'étirant. Le salaud soignait sa mise en scène. Il m'expliquait qu'il savait qui avait fait ça et me donnerait les moyens de retrouver ma femme disparue. J'allais pas refuser une offre pareille. Il me disait qu'il réglerait tout le bordel que créerai ma disparition auprès de ma hiérarchie. Puis il m'a vidé. J'avais jamais sentit de sensation aussi bonne de ma vie, avant de savoir que j'étais condamné à l'obscurité. C'est à peine s'il m'avait expliqué qu'il fallait fuir le soleil d'ailleurs. C'est donc comme ça que commençait mon enquête vengeresse.
Dans le lot j'étais pas tout seul a avoir tout perdu, tout le quartier avait subit un genre de rafle mais aucun moyen de découvrir où étaient passés les disparus. David m'avait donné un piste et je comptais bien la suivre, apparemment des informateurs se cacheraient dans un bâtiment désaffecté. Ceux-ci m'ont vite reconnus comme uns des leurs et ont tout déballé. Les gars me révélèrent que c'était un coup du Sabbat, une grande secte de fanatiques qui priaient Caïn le premier meurtrier biblique comme leur dieu. Autant dire que je n'étais pas séduit par l'idée que Agnes soit prisonnière d'un culte de malades du meurtre et sacrifiée sur l'autel de la connerie vampirique. J'appris par eux que ces tarés fonctionnaient en cellules plus petites et que si je voulais retrouver ma femme, il avait que je trouve où dormait cette cellule là. Les gars sentant ma situation merdique m'avait conseillé de me faire la malle ou bien que si j'avais peu de scrupules : de demander à une goule de m'aider, en ajoutant qu'au pire c'était pas grand chose de perdu. J'avais un mauvais pressentiment que j'allais vite vérifier en leur demandant si c'était pas mieux d'étreindre quelqu'un pour ça, ils me corrigèrent tout de suite en disant que c'était un truc de cama-machin d'enfoirés de première et que si je faisais ça il me faire rentrer dans le crâne que c'est pas bien. David m'avait pas l'air d'un saint et j'étais pas stupide.
En quelques mois je remontais la piste de la cellule du Sabbat nommée "War against the Lord". J'avais appris à compter parmi mes sources les Nosferatu en rendant quelques services. Ces types sont aussi affreux que bien renseignés, mieux vaut les compter parmi ses amis. C'est aussi grâce à eux que je sais qui est mon Sire : David Geduld, un Anarch dont le Sire, Lawrence Ballard - Camariste, n'était pas content de la tournure du fiston. C'était ma chance et je devais la saisir. En plus j'avais entendu dire que la Camarilla avait quelques postes "d'enquêteur" à pourvoir, un bon moyen de retrouver badge que je ne pourrais plus jamais porter. Je contactais donc le Lawrence pour lui expliquer la situation et mon projet, il me lia à lui et me confia une armoire à glace goule pour m'aider. J'organisais un rendez-vous avec mon Sire, la goule se chargeait de le faire fuir dans ma direction tandis que j'attendais dissimulé dans les ombres qu'il vienne vers moi. Sa maîtrise de l'Auspex étant nulle d'après mes sources cela aurait du bien se passer. Mais une fois sur place le David se sentit pousser des ailes et riposta contre la brute, celle-ci eu la bonne idée en réaction de le charger violemment le repoussant vers moi. J'ajustais mon coup de pieu avant de sortit des ombres et lui perforer le cœur. L’apprentissage de la Dissimulation des Nosferatu s'était trouvé très utile.
Avec David et les informations sur les WatL je fût très bien accueilli. Mon nouveau mentor me proposa une éducation décente ainsi que l'ancien domaine de mon Sire pour récompense. J'acceptais à une condition, chose qui sur le moment fit grincer des dents Lawrence : que ça soit fait dès qu'une équipe soit mise sur pied pour déloger ces enfoirés du Sabbat. Je fût introduit au Prince Lodin par ce biais, première présentation et première intervention. Il dépêcha une coterie pour cette tâche, je l'ai y guiderai.
L'entrepôt où ils logeaient était en bordure de ville, loin des regards et des curieux. Déjà en arrivant on entendait du bruit, des bruits de combats. En se faufilant discrètement jusqu'aux portes du bâtiment, on pouvait entendre des cris de douleurs. Je prenais les devants sur les autres, motivé par l'idée d'enfin retrouver Agnes mais aussi parce que je me savais plus discret que les autres. J'utilisais l'obscurité du lieu à mon avantage pour m'enfoncer vers l'endroit d'où semblait venir les sons. Il y avait de lumière, des bougies et des torches. Mes sens me disait aussi qu'une odeur d'encens était présente. A la faible lumière on pouvait distinguer deux personnes entrain de combattre un petit groupe. Ils portaient comme armes pieux et lames. Mais voilà que j'aperçois Agnes parmi les victimes assaillies, je vais pour courir vers elle quand elle hurle en voyant un de ces amis se faire trancher en deux par une longue épée à deux mains. Je bloque, je ne comprends plus. Je suis à découvert, tout le monde me regarde, elle compris. Je vois la pièce dans son ensemble, le sol près des torches est couvert de pentacles de sang et de symboles ésotériques. Le vampire aux pieux me crie "ce sont des infernalistes, qui que vous soyez n'intervenez pas". Je cours tout de même vers elle et lui attrapes la main pour nous enfuir, sa main est froide. Pendant que nous fuyions j'entends les cris des autres, tandis que je vois la coterie arrivé vers moi je leur gueule de faire demi-tour mais un coup viens me coucher au sol, lâchant la main d'Agnes. Une voix forte et intimidante s'exprime à mes Semblables. Il se présente en tant que Gabriel et Lasombra Inquisiteur. Il intime l'ordre de s'écarter afin que leur tâche soit accomplie sans histoire sinon il ne répugnera pas décapiter quelques lèches-cul camaristes. Agnes lui dit qu'elle se rend à sa justice en échange de ma non-vie. Il l'a tue. Il part. Mission accomplie pour tout le monde.
Sauf moi.
Trouver sa place
David avait été lié au sang à Lawrence. Je lui avait tout prit. Son mentor, son territoire, ses connaissances. Mon grand-sire m'appris un énorme corpus de règles et de légendes Ventrue, suffisamment pour que jamais plus je n'ai l'envie d'ouvrir un livre. J'avais gagné une place dans la Famille, ainsi qu'un poste : fouet. Personne n'en voulait et il me fallait oublier. Oublier puisque pendant des nuits et des nuits j'ai cauchemardé horriblement. Je voyais Agnes torturer des innocents, parfois Elisabeth. J'avais perdu la raison de mon existence de Semblable, et je ne pouvais que l'oublier pour avancer. Je me décidais à ouvrir un cabinet de détective privé, mais les horaires nocturnes apportaient juste assez de clients pour garder la boutique debout. A côté cela j'ai fait de la politique de la Camarilla un terrain de jeux. J'écoutais chaque ragot, chaque rumeur et me tenait au courant de tout ce qui se passait. Chaque nouvelle information que je récupérais j'allais la revendre aux Nosferatu contre d'autres informations et ainsi de suite. Je ne dirais pas qu'ils me considéraient des leurs, mais le fait que je les approche sans dégoût et les traites comme d'autres faisait que si je m'aventurais dans les égouts pour leur parler ils m'écoutaient et ne me tuait pas tout de suite. Avec tout ça, en quelques années et basant ma non-vie sur le trafic d'informations je finit par être contacté par le maître des Harpies pour un poste plus prestigieux. Il voyait mon talent, néanmoins j'étais clairement plus destiné à enquêter qu'à humilier, et ça m'allait très bien. Avec le temps je fini par étendre mon influence et mon réseau aux Anarch et aux Indépendants, tout allait pour le mieux.
Puis vint Opale. Lors d'une soirée à l'Atrium, une femme particulièrement belle rentra. La peau violacée, les yeux jaunes vifs et un style raffiné dévoilant des formes enivrantes. Tzimische. Mais les règles de bienséance faisait qu'on ne pouvait s'en prendre à elle. Alors que le maître des lieux se dirigeait vers sa table, certainement pour questionner sa présence, quelques sangs-chauds firent de même.
- Opale Wymysł, Tzimische de la lignée du Dracon:
Je me levais rapidement pour empêcher les Canailles de faire une grosse bêtise, et accessoirement je pense que sur le moment j'en pinçais déjà pour elle. Alors que l'une d'elle leva le bras pour l'abattre sur le minois de la dame, je le saisis par l'épaule et le retourna, nos regards se croisèrent et je lui ordonna de sortir d'un simple signe de être couplé à de la domination. Voyant leur pote partir ils se retournèrent vers moi avec l'envie d'en découdre. L'un d'eux me donna un uppercut que j'encaissais correctement, sans chuter. Une fois le Gardien à notre niveau il les expulsa et questionna la beauté mauve sur sa venue. Évidement elle répondit qu'elle avait juste envie de s'amuser. Une fois le gars parti, je m'asseyais à sa table. On discuta bien plusieurs heures avant qu'elle quitte les lieux. Puis elle revint, encore et encore. Les discussions avec elle étaient enrichissantes, elle parlait d'art et de culture française. J'y connaissais que dalle mais dans ses mots on pouvait sentir sa passion pour ce pays. Finalement, elle arrêta de venir. Mais je reçu une lettre anonyme à mon cabinet, un rendez-vous dans un restaurant français. Vérifiant que ce n'était pas un piège j'attendis un peu après avoir fait le tour des environs pour rentrer. Elle m'attendait dans une peau moins étrange et avec des yeux plus classiques mais néanmoins hypnotiques.
- Opale Wymysł, forme humaine:
La soirée se passa bien, les suivantes aussi d'ailleurs. Et puis un jour on a parlé boulot, on a échangé et même effectué quelques tâches de reconnaissance ensemble, chacun vérifiant qu'aucun intrus ne pénètre les territoires des vampires de Chicago. Finalement on a fini par plus que discuter. Les hivers se succédèrent et nous finîmes par beaucoup échanger, quitte à faire plus confiance à l'autre qu'a notre propre secte. Et puis un jour mes Semblables ont été attaqués, tous étaient des hommes et femmes ayant fait l'objet de doute sur leur intentions lors de discussion entre elle et moi. Je retournai à mon cabinet pour la contacter tandis que je retrouvais un mot sur mon bureau "désolé".
Et on recommence
Mais entre le moment où j'ai rencontré Opale et le moment où elle m'a trahi il c'est passé un sacré bout de temps. Après multiples services pour la Tour d'Ivoire j'ai enfin obtenu le droit de posséder une goule. Une femme du nom de Julietta Cooper, j'en avait fait ma secrétaire pour prendre les rendez-vous de journée. Depuis mon affaire marchait beaucoup mieux et les affaires gagnaient en intérêt. Pour me nourrir j'avais pris l'habitude de m'attaquer aux criminels et délinquants. Pour une raison inconnue j'adore leur sang. Ça me rassure un peu que se soit des salauds sur lesquels je peux me nourrir vu que ma morsure ne donne pas l'Extase comme les autres. Certains disent que c'est parce que je suis un infant créée sans amour.
Au même moment les États-Unis d'Amérique subissaient leur premières véritables révoltes face à une guerre qui avait été bien longue. Certaines des manifestations étaient organisés par les Anarch pour déstabiliser la Camarilla. Forcément les gars d'en haut étaient pas contents du merdier et moi et ma coterie on était en première ligne pour régler ça qu'on le veuille ou non. Entre conflits violents et débusquer des planques de "rebelles", on avait de quoi faire. Personne n'était innocent au final, les Anarch poussaient pour mettre fin à une guerre inutile en manipulant les humains, puis se servait d'eux pour foutre le bordel un peu partout auprès de la Société de la Rose.
Et tout ça sans parler des crises multiples de la ville : économiques, urbaines et criminelles. Bref, une ville où j'avais du travail.
La guerre et les ruines
Mon année au Viet-nam m'avait changé certes, mais la vraie guerre qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui c'est la guerre de Chicago. Pour ceux qui ne savent pas c'est un sale moment qui s'est passé en 1993. Pour moi ça à commencé quand j'ai reçu la visite d'Opale me disant de quitter la ville, que cela allait devenir une ville dangereuse, etc. Et quand votre ex débarque après vous avoir trahi pour dire ça, déjà ça sent le fumier. Ça a duré quelques nuits mais bon dieu je peux vous dire que c'était intense. Si vous aviez de la chance c'était une meute du Sabbat qui vous tombait dessus dans votre havre, sinon une meute de loups-garous dégénérés et mutants. La première nuit c'était sans aucun doute la plus dure, on avait perdu une bonne partie de nos effectifs, l'alliance Garous / Sabbat avaient fait des ravages dans nos rangs. La contre-attaque se fit la nuit suivante, j'aidais personnellement à découvrir les planques du Sabbat en usant de la psychométrie sur les effets personnels des salauds qu'on avait déjà butés pendant leur assaut. J'envoyais des humains enquêter et me faire des rapports sur les activités de tel ou tel zone. Notre service de renseignement en clair. Unie face à un ennemi commun, la Camarilla finit par repousser le Sabbat et les "Danseurs de la spirale noire" (c'est comme ça qu'un des anciens appelaient les Garous). Néanmoins on y a perdu le Prince dans l'histoire, et tous ces infants se battaient pour sa succession. Forcément faisant partie de ses grands-grands-grands-infants j'obéissais à mon grand-grand-sire pour qu'il prenne sa place.
La reconstruction fût longue et complexe, aucun des infants de Lodin ne se démarquant réellement. Une période trouble où je suivais les ordres du Primogénat, du Régent, du Directoire et de mon grand-sire. Parfois les ordres se tiraient dans les pattes, mais je faisait ce qu'on me disait sans piper mot. Par contre avec la mort de mon grand-sire et de mon Sire c'est mon grand-grand-sire qui me prit sous son aile, au désarrois de son second infant. Avec tous ces morts beaucoup de places c'étaient libérés au sein de la Camarilla et des Ventrues, j’obtins quelques promotions pour mes "faits d'armes" mais surtout grâce à mon nouveau mentor très influent. C'est finalement au bout de dix ans que l'emprise d'Horatio se fit sentir sur la ville devenant le Régent de la ville.
Et maintenant ?
Un gros bonnet Stratège Ventrue a cru bon de m'envoyer à Seattle pour représenter les "intérêts Ventrue" là-bas. Il y aurait si peu de mon clan dans cette ville qu'il serait obligé d'envoyé un gamin comme moi pour un objectif si important ? Foutaises. Certainement un coup d'Alan Sovereign (l'infant de mon mentor) pour m'écarter de Chicago. J'ai prévenu Horatio que Allan n'était pas de confiance et allait lui nuire, il le savait déjà. En plus cette ville à déjà subit une épidémie et quasiment tout le monde la fuit, je suis même pas sûr d'en revenir.
Et me voilà à prendre route pour la cité d’Émeraude. Qui sait ? Si la ville est vraiment vide je pourrais peut-être jouer dans le camp des gentils pour une fois.