Sujet: Haut-Seigneur Phosphoros, Lasombra Mer 10 Déc 2014 - 14:35
Phosphoros
- Nom et Prénom(s) :inconnu pour tous les joueurs, il a éliminé tous ceux qui le connaissaient avant la révolte anarchiste Alfonso Pizzi di Sienna - Alias : Phosphoros (Sabbat), Alexandros (pour les gens), Alfonso/Philippe/Elis/Jean-baptiste/Narot (ses personnalités) - Date et lieu de naissance : Rome, 21 avril 1104 - Espèce : Lasombra (Vampire pour être plus général mais pas de confusion entre Nous et les autres) - Clan : Lasombra - Date et lieu d'étreinte / goulification : Sienne, 27 février 1167 - Age apparent / Age vampirique : véritable apparence -> 63 ans. Apparence plus jeune -> la quarantaine - Génération : 7 - Sire / Domitor : Emilio Salvarelli, Ancien Lasombra, 6 génération. - Ethique / Voie : Voie du pouvoir et de la voix intérieure VI (Alfonso) Voie de la Nuit V (Narot) Voie du Paradis VII (Philippe) Voie de l'Abysse VIII (Elis, Jean-baptiste, Alexandre)
Feat. Anthony Hopkins
- Disciplines :
Auspex 5
Domination 5
Dissimulation 4
Obténébration 6
Mystique de l'Abysse 6
Puissance 3
Rituels :
(●○○○○ ○) : Percer l'obscurité
(●●○○○ ○) : Le coeur qui bat en silence
(●●●○○ ○) : Appeler l'Ombre affamée
(●●●●○ ○) : Reflets des révélations du Vide
(●●●●● ○) : Murmures dans les ténèbres
(●●●●● ●) : Dans la Faille
- Potentiel d'influence :
: 8 (4 X 2) - Occulte 4 -Transport 4
[*]
Ce que vous pensez :
Des humains ? Ils sont le socle de notre existence car nous l'étions avant d'être élus. Ils sont notre source de nourriture, de ressources et de pouvoir. Sans eux, il n'y a aucun intérêt à être immortel.
Des goules ? Armes efficaces, serviteurs de toutes les nuits. Ah tiens, il va falloir que je me trouve un majordome.
De la Camarilla ? Ah ah ah, s'il vous plaît ne parlons pas de ces chiens dirigés par ces foutus Ventrues, pathétiques dégénérés se prenant pour des Roys ! Quelle outrecuidance ! Et ces Tremere ! Meurtriers ! Ah !!! Non ne parlons pas de cette fange pathétique du sang de Caïn.
Du Sabbat ? Ils furent nos frères, nous avons fauté, nous sommes allés trop loin en détruisant Laza Mori Bara. Mais nous les avons dernièrement rejoins car ils sont un outil efficace. De plus, nous devions quelques menus services à Francisco Domingo. Mais par dessus tout, il faut venger la mort de notre confrère Ambrosio L. Monçada !
Des Aubains ? Neutres donc manipulable avec plus de facilité. Des voleurs de poules, des serpents, des Bêtes ou encore des lignées affaiblies. Hum ? Les Giovanni ?!! Qu'ils meurent tous ! Bâtards incestueux ! Nous les haïssons !
Des Sangs-Clairs ? La preuve que ce monde a besoin d'une bonne purge...
- Description physique :
Mark ouvre la porte à un homme haut de plus d'1 mètre 80 habillé en costard. Un armani pour être exact, Mark a beau être tenancier d'une épicerie, il aime la mode. Il est âgé, sa barbe poivre sel, sa peau est un peu halée et ses yeux sont d'un bleu clair glacial. Il affiche un demi sourire qui le met mal à l'aise.
- Pourriez-vous m'indiquer dans quelle direction se trouve Densmore avenue ? Lui demanda l'homme. Oh et puis, de toute façon, ils doivent savoir que je suis là.
En un instant l'homme est sur lui. Il ravage sa gorge de ses crocs en plongeant ses yeux dans les siens. Alors que la vie s'écoule dans la gorge de l'étranger, Mark sent son esprit violé par une présence insidieuse qui recherche toute trace de sa mémoire et de Densmore avenue. Quand sa vue se voile, il voit le visage de l'homme changer, devenir plus jeune. Son corps semble plus carré et militaire. Puis il voit le talon de la chaussure de l'homme s'abattre sur son visage...
- Description mentale :
Dérangement ou vice : Multiple personnalités
Alexandros, tu ne devrais pas apparaître avec notre vrai visage dans cette ville... Tu as raison Elis. Après Los Angeles, la Camarilla doit être à nos trousses. Nous avons fait du beau travail mes frères. La reine pourpre dirige désormais un cimetière d'horreur, les Giovanni sont tombés ahahah Faisons payer aux Tremere désormais, après la vengeance de Cappadocius, nous vengerons Saulot. Que disparaissent ces minables lignées dégénérées. Oui Narot, notre mission prends forme. Vengeance pour toi Laza Mori Bara ! Je t'ai accordé la vengeance en amenant les ténèbres sur la cote Ouest. Vengeance Lucian, grâce à l'arme de ton clan défunt, je ferai tomber les enfants giovanni. Vengeance Tsao Lat le sage, jamais un usurpateur ne pourra se tenir fièrement dans mon sillage. Vengeance ! Vengeance ! Vengeance ! Nous établirons l'équilibre du monde. La modernité est une bâtardise que nous devons détruire. Que tous tremblent car Gehenne approche et nous sommes son émissaire. L'abîme grandit dans la pollution du ciel, la terre tremble alors que les étoiles pleuvent. Camarilla maudite, nous allons te rappeler la peur ! Clans dégénérés qui souillaient la mémoire de vos créateurs, nous allons vous rappeler devant qui plier le genou !
Soir de Noël 2014 - Madrid, Palais de Cibeles
Une foule impressionnante d'humains se massent pour voir le feu d'artifice qu'ils croient tous être pour la naissance de leur Jésus-Christ. Mais pour de nombreux individus discrets et stupéfiants dans la foule, la célébration revêt une tout autre signification. Ce soir est célébrée le nom du plus grand Archevêque que la ville ait connu : Ambrosio Luis Monçadà, décédé il y a 15 ans... Là au milieu des flash colorés et de l'agitation des croyants et des profanes, se trouve un individu à l'ombre immense. L'homme semble avoir une quarantaine d'années et porte un habit strict et sombre. Les flash semblent atténués en sa présence, beaucoup d'humains lui jettent des regards intéressés sans pour autant oser s'approcher. Une jeune femme plus téméraire que les autres s'approche de l'homme et commence à discuter avec lui. Il l'invite à passer le reste de la soirée avec lui et l'amène ensuite à un grand bal. Hélas pour la jeune femme, le "Pala Grande" de Noël donné en l'honneur de son Eminence Monçadà lui coûtera plus que la vie...
Le corps de la jeune femme quasi-exsangue tressaute quand son bourreau passe à coté en raccompagnant des invités. L'aube va se lever...
Pourquoi me regardes-tu comme ça petite ? Les règles du jeu sont ainsi faîtes... Tu crois que j'y ai pris plaisir ? Tu crois que je ne suis pas triste ? Je suis déchiré de tristesse. Ce soir, nous avons rendu hommage à mon plus vieil ami, un homme qui a fait énormément pour le royaume d'Espagne, pour ton pays poussiéreux... pourtant je suis sur que tu n'as jamais entendu parlé de lui. Monçadà...
Des images affluent à une vitesse folle dans la tête de la femme. Elle ne peut retenir son esprit faible face au viol psychique que lui fait subir une dernière fois l'étrange et monstrueux bel homme.
Notre première rencontre fut à Rome en 1178, quelques années après nos étreintes respectives. Nous étions avec nos Sires... Nos Pères... Enfin, bref ça n'a aucune importance. Nous étions donc là, deux enfants suffisamment âgés pour attirer les sourires en coin des néonates aux peaux plus jeunes. Nos Sires s'échangèrent des amabilités mais nous voyons bien que c'était une véritable guerre politiques que les deux anciens se menait. Antagonistes donc nous étions et pourtant au premier regard nous sûmes que alliés nous serions.
Très vite nous sommes devenus les contacts entre nos Sires dans la vendetta qu'ils entreprenaient pour le contrôle de la Sardaigne et de Naples. Une nuit alors que nous venions en public de débattre sur les attentes de nos sires, nous nous sommes retirés et vus en privés. Nous préparions... Hé ! Tsss... morte.
Il prend le corps exsangue par les pieds et le jette sur le tas des autres détritus humains. Il frotte ses mains l'une contre l'autre puis va rejoindre les Amici Noctis encore éveillé dans le salon pour un dernier toast.
Maria remarqua l'air pensif de l'américain. Il s'était présenté comme Phosphoros, elle avait remarqué que certains "jeunes" semblaient avoir été surpris. C'était sans doute quelqu'un d'important mais l'ancienne depuis son château en Galice ne s'intéressait pas aux nouvelles. Elle s'était seulement déplacée pour honorer la mémoire d'un ami et mentor. Elle s'approche et s’assoie sur une banquette à coté de l'inconnu. Elle tente de lui parler mais il semble l'ignorer les yeux perdus dans son verre rempli de sang auquel il n'a pas touché. Blessée dans son égo, elle retient ce visage et ce Phosphoros préparant une vengeance à la hauteur de cette humiliation. Soudain, la main de l'homme la saisit au poignet et la tire vers lui. D'un geste, il la met sur ses genoux et elle entend une voix chaude à l'accent italien résonner dans son crâne...
Maria Rola di Galice, infant de feu Monseigneur Monçadà... nous nous rencontrons enfin. On me nomme Phosphoros mais pour les amis de Ambrosio, je me nomme Alexandros ou Alessandro.
Vous êtes fort discourtois, Monsieur Phosphoros qu'est-ce qui vous fait croire que je vais me laisser traiter comme une simple putain qu'on lève dans un bordel ?
Le dialogue est une discussion de regards. Il ne rompt pas quand il passe sa main dans son cou, l'embrasse en dessous de l'oreille et fait tomber la bretelle sa robe.
Parce que, madame, je vais vous honorer comme Luis l'a fait de nombreuses fois sur cette banquette. Puis je mêlerai mon sang brûlant au votre sur le piano de cerisier du troisième étage. Enfin, je voilerai votre âme d'une bien plus ténébreuse manière que Monçadà l'a fait en vous étreignant.
Elle tressaille quand il l'embrasse et d'un coups elle se rappelle de ces légendes que lui comptait son Sire sur "El italiano diablo", cet ami d'infantinat. Bien sur, "diablo" : lucifer. Lucifer : Phosphoros. Devant les jeunes Lasombra, il la prend et la brise dans une envolée d'extase.
Le bureau est éclairé par la lumière du crépuscule quand elle s'éveille. La lumière traverse à peine les épais rideaux cramoisis. Alessandro est là. Debout, il semble regarder à travers les rideaux, comme s'il observait ce coucher de soleil sanglant qui teinte la pièce de rouge et d'ombres. Elle a encore le goût de son sang dans la bouche. Son esprit est encore perturbé de ce qu'elle a vu, vécu à travers ce sang.
Pourquoi m'avoir montré tout ça ? Pourq...
Car avec la mort de Ambrosio, je n'ai plus de témoin de ce que j'ai vécu. Mes infants ne comprennent pas cela, ils sont trop jeunes et ils doivent l'ignorer. Seule la vraie descendante de Ambrosio peut savoir. Lucita est une traîtresse, jamais elle ne sera à Nos yeux Sa descendante. Toi, par contre, tu l'es aux Nôtres.
Mais tout est mélangé comment...
Il s'approche et s'assoit sur le bord du lit.
Je suis né à Rome en 1104. J'ai été envoyé dans les ordres et eut à gravir les échelons du clergé séculier. Très proche de certains hommes dont la pensée et les pouvoirs inspireraient ceux qui deviendraient l'Inquisition en 1231, j'avais d'importants pouvoirs politiques et des connaissances occultes extrêmement importantes. J'étais au cœur des mouvements de troupes vers la terre sainte. En tant que confesseur de grandes personnalités de l'époque j'avais le pouvoir d'influencer des décisions qui pouvaient mener à la mort des milliers d'individus uniquement par la promesse d'un pardon divin. J'adorais ce pouvoir. Je suis devenu Archevêque de Sienne pendant de longues années. Pendant un long moment j'ai été le confesseur de celui qui deviendrait mon Sire. Il a attendu que je sois assez âgés pour que ma mort sembla naturelle mais cela faisait des décennies que j'attendais déjà son étreinte. Je voulais le pouvoir de l'immortalité et m'élever à un autre niveau de domination des foules.
Hélas, une fois transformé, je découvris que je ne m'étais élevé que pour être sous la férule écrasante de créatures antiques. Il me fallut de longues décennies pour regagner ce que j'avais en pouvoir sur les humains mais je ne pouvais en jouir librement, j'étais condamné à me soumettre aux désirs des Anciens. Durant ces premiers siècles de servitudes, je rencontrais Ambrosio. Nous étions les pions d'une guerre pour la domination de la Sardaigne et surtout pour le royaume de Naples et des deux Sicile. Posséder ce royaume permettrait à l'un des deux Mathusalems de se hisser de manière significative dans la hiérarchie des Amici Noctis. Un siècle a passer mes nuits immortelles dans les paperasses et les débats sporadiques. A baiser les pieds de tel ou tel puissant. A rassembler une fortune pour acheter la loyauté d'un tiers. Les plus longues et difficiles nuits qui nous furent données à vivre. Enfin, nous fûmes acceptés parmi les Amici Noctis en 1365. Au bout de deux siècles nous sommes enfin libres. Libres ? Nous nous aveuglions mais c'est à cette époque que nos entreprises communes commencèrent à porter leur fruit. Mais en 1385, Laza Mori Bara, notre Aîné décida d'interdire aux néonates (c'est à dire nous, il faut imaginer que à cette époque vivre quelques siècles n'était pas gratifiant, c'était ça être jeune) de rencontrer des membres d'autres clans. Nos espoirs et nos plans s'effondraient à nouveau. Alors Gratiano, le jeune infant du Créateur, nous contacta. (Oui Gratiano, celui-là même qui... enfin je continue, concentres-toi) Il nous fit découvrir son mouvement anarchistes, ces néonates et ancillae qui n'en pouvaient plus de cette tyrannie, qui en avait marre de servir de chair à canon face aux inquisiteurs ; marre d'être les pions de Djyhad personnels entre Mathusalems ; marre de nos conditions. En réalité, nous voyons bien que Gratiano organisait ce mouvement uniquement par jalousie envers Lucita qui avait toujours eu le champs libre pour agir car Ambrosio se refusait à faire peser sur ses infants la même brutalité que celle qui nous était imposée. Gratiano voulait se venger de son Sire. Nous le voulions tous. Alors nous les avons rejoints.
Nos vies ont changé cette nuit sans lune de 1483 quand en une armée invisible nous avons escaladés les murs du Castel d'Ombro. Ambrosio, Gratiano, Appius Claudius et moi-même usèrent de nos connaissances en rituels de l'Abysse pour couvrir notre invasion. Cette nuit, tout disparaîtrait dans la souffrance, la peur et le sang. Cette nuit, mon amitié avec Ambrosio serait brisée pendant longtemps. Cette nuit, l'histoire des caïnites serait à jamais bouleversée par nos actes...
Nous arrivâmes, discrets, nombreux, vengeurs, dans la cour du Castel. Les membres assamites de la Tribu Perdue menée par Anosh Dastur nous permirent de pénétrer dans le domaine sans être remarqués. Sous couvert d'une caravane régulière de vampires neutres nous pénétrèrent sans attirer l'attention... Avec une étonnante facilité nous pénétrons dans les couloirs du Château. Nous décidons alors de nous séparés afin de couvrir plus vite une plus grande surface. Je mène le groupe qui part vers les étages avec plusieurs assamites, lasombra et brujah anarchistes. Plus nous progressions plus nous égorgions les gardes sans rencontrer d'autres résistances, plus nous sentions monter en nous cette terrible certitude : on nous laissait pénétrer dans le Castel. Qui ? Pourquoi ? Soudain nous sûmes que tout était fini. Les chandelles s'éteignaient une à une, les torches n'éclairaient plus, le froid et la nuit s’abattait peu à peu sur nous. Là dans la pièce centrale se trouvait un homme qui nous attendait. Et cet homme allait tous nous détruire car cet homme avait connu plus de cinq milles ans de guerre, d'intrigues et d'ombres.
Son éminence sombre Montano était là. Immobile, nous fixant les poings serrés. Il fallait agir vite alors tous en marée furieuse de crocs, de puissance, de torches et de pieux nous le chargèrent. Les coups pleuvaient sur le Mathusalem mais rien ne semblait l'atteindre. Alors nous eûmes recours à notre Obténébration et il se transforma... Son corps se couvrit d'une armure noire et scintillante à la lumière des torches. des visages grimaçants et monstrueux glissaient dans cette encre de marbre dont il s'était couvert. Nos Bêtes étaient toutes au bord du Rötchrek. Les ombres des murs s'étendirent lentement... toutes nos ombres convergeaient vers lui comme attiraient par lui comme des insectes par une bougie. Véritable phare des ombres, il mit enfin un pas devant l'autre et s'avança vers nous. Dans les ombres qui se mouvaient, on pouvait déceler des créatures tortueuses, horribles, assoiffées de lumière et de sang.
La pression psychologique était trop forte et nous nous enfuîmes dans les couloirs noirs du château. Derrière nous : le néant, l'abîme et pourtant la certitude qu'il était juste là.
Je dépassais les frères sous mes ordres, ma peur me poussait hélas toujours plus loin dans l'ombre. Je ne voyais rien autour de moi. Par instant j'entendais un cri déchirant de souffrance dans la nuit. Ou le bruit d'un raclement lent sur la pierre à quelques mètres de moi. Au final, je me retrouvais avec trois lasombra et un assamite en haut d'une des tours du château. En contrebas, les ravines siciliennes et en face cette petite porte d'où glissaient lentement une flaque d'encre noire en ébullition. Enfin il apparut couvert de vitae pourpre qui tachait son armure d'ébène. Des tentacules effilées sortaient de l'embrasure de la porte alors que nageait dans l'air autour de lui deux terrifiantes et magnifiques créatures de l'Abysse. Alors que nous savions que la mort finale était là pour nous. Tous sentîmes nos êtres brûler, nos bêtes hurlèrent de douleur sous la lune rouge, nos obténébration se déclenchèrent toutes sans le moindre contrôle. Des lamproies sortirent des ombres et tentacules s'élevèrent avant de tous nous attaquer. Une chape de nuit d'encre s'étendit d'un coups d'un horizon à l'autre alors que Montano hurlait dans une langue oubliée mais tous nous comprenions. L'Aîné n'était plus, la puissance de la mort de l'Antédiluvien venait d'éclater en une dernière gerbe de nuit et d'ombre. Puis tout s'apaisa.
Montano était toujours là, il nous observa longuement. Il était aussi désemparé que nous. Dans un dôme de nuit, nous restâmes ainsi pendant plusieurs jours. Les autres rebelles pensèrent que nous avions été détruits. En un sens cela était vrai car nous n'étions plus les mêmes. Plus de haine en nous, uniquement cette horrible culpabilité. Nous suivîmes Montano et quelques anciens qui avaient survécus aux combats. Nous rassemblâmes les travaux des Anciens et partîmes d'abord pour la Sardaigne puis pour le Grand Nord. Là nous restâmes longtemps jusqu'à ce que nos "traîtres" parricides de frères vinrent rejoindre les Tzimisce parricides.
C'est dans le froid du Nord, en 1450 que mourut Alfonso Pizzi di Sienna et que naquit le Lasombra Elis, l'émissaire.
Dans notre antre du Grand Nord, nous apprîmes de son éminence noire Montano les secrets de l'Abysse et de la Nuit. Depuis notre Noir Domaine, nous observâmes la création des Sectes vampiriques. Plusieurs de nos Anciens partirent pour rejoindre la Camarilla et combattre les "anti-tribu Lasombra" (étonnante ironie de l'histoire mais il y a deux clans lasombras et deux traîtres anti-tribu, en effet pour nous c'étaient les parricides du sabbat nouvellement créé qui étaient les anti-tribu alors que pour eux nous étions les lâches anti-tribus... enfin bref). Vers le début du XVIème siècle je partis avec un Ancien et des néonates pour rejoindre les Lasombra du monde arabe et asiatique.
1705 : Mon oeuvre pour Montano est terminée. J'ai payé ma dette de sang en établissant une lignée à Singapour et en créant une alliance tacite avec les Kuei-Jin. Un Sage nommé Lee-Wong Jin est devenu un de mes proches amis. Je lui confie mon secret et mes terres de Singapour à Bankok. Il saura encadrer mes infants et leur donner les terres qu'ils méritent. En Asie, j'ai décidé de me faire passer pour un Ravnos. Mon Obténébration me permet de créer des illusions avec les ombres qui combinées avec ma domination et ma télépathie peut faire croire à mes victimes qu'elles sont sous les effets d'une Chimérie complexe.
Je pars donc pour le Moyen-Orient et rejoint pendant plusieurs décennies les cours de Lasombra de Jordanie et l'actuel Azerbaljan. J'apprends l'évolution des Sectes et le développement du Nouveau-monde. Cela attise ma curiosité, je veux rejoindre l'Europe et savoir ce qui est arrivé à mes anciens amis, en particulier à Ambrosio. Cependant, en tant que leur émissaire, Montano et quelques de nos plus anciens mystiques me contactèrent une fois de plus. Je commençais réellement à être las d'être leur jouet, leur outil comme du temps de mon infantinat. On m'envoya aux confins de l'Afrique Noire pour soutenir les descendants de Montano : les Xi Dundu.
1767 : j'arrive enfin en Europe. Je change d'identité après une courte torpeur et me fait appeler Philippe de Hautecourt. J'apprends ce qu'est devenu mon ancien "ami" Monçadà. Je garde une rancune tenace envers lui qui a préféré le Sabbat. Désormais je comprends que cette haine était la Domination puissante de Montano.
Je rencontre des Toréadors importants dont l'actuel Roy de Francie : François Villon. On m'accepte sur certains domaines. Je place mes pions en Francie : Amiens, Bordeaux, La Rochelle, Sète et Biaritz (je t'en informe car je te déconseille de venir t'y installer mes infants s'y cachent secrètement depuis des siècles et y dominent les Princes ; le Sabbat n'a pas sa place dans mes plans en France... pour le moment).
A Paris, je deviens l'ami de Calabris le jeune infant de Villon. Je fais naître en lui des idées de révolutions et de liberté humaine des Lumières. Je ne peux supporter que ce vieillard d'Alexandre soit encore Roy de Francie et Prince de Paris. Ce Ventrue me donne envie de vomir et me rappelle pour quelle raison j'ai investi le Castel d'Ombro...
Violetta, infant de Villon, une des premières Justicar est mon amante avant ma torpeur. Je partage avec elle une vision différente des autres vampires*. Grâce à elle, je me rappelle encore les procédures et les fonctionnements de la "Sainte Justice" des camaristes. En six siècles ils n'ont rien changé à leur méthode.
Hélas, notre idylle a une fin violente. Lors de la Révolution bourgeoise des français, certains anciens Brujah et de cette salo*** de Béatrix usent des tremere qui voient ma couverture. Violetta est détruite pour avoir été avec un Lasombra. Son poste est donné à Guilles (plus sabbatique que camariste si tu veux mon avis). Je fuis en Orléanais et suis recueilli par des serviteurs de Goratrix. Ils me protègent et m'indique un havre sur dans les Ardennes.
1835 : sous la neige épaisse des Ardennes, Jean-baptiste s'éveille et il m'a fait vivre le plus grand pèlerinage de ma vie. Cette torpeur m'a physiquement changé. Avec lui, mes pouvoirs mystiques grandissent mais des voix résonnent dans ma tête. Je sens la présence de Alfonso, d'Elis et de Philippe.
La mort de Violetta nous a brisé mais Jean-baptiste redonne un but à notre vie. Nous ne sentons plus la présence de Montano. Nous sommes libres, libres de vivre et de nous venger des Tremere et des autres caïnites. Pour ce faire, il nous faut une arme. Nous parcourons la Prusse, la Russie et les Balkans. A Istanbul, nous rencontrons Mahatma (je te confie un secret pour lequel je pourrais être détruit alors jamais tu ne pourras repenser à ce passage sans mon autorisation). Le cappadocien m'apprends d'indicibles secrets à propos d'armes de Gehenne créées par les siens quand les Giovanni ont commencé à les traquer.
Dans un tombeau anatolien, je découvre le corps d'un mathusalem momifié. Le cadavre du cappadocien ne résiste pas à mon viol mental. J'apprends que pour trouver ce que je cherche je dois partir pour le nouveau monde. Là-bas, à la Nouvelle-Orléans, je fais étreindre mes enfants par des ravnos avant de les détruire. Mes descendants seront désormais des ravnos. Je récupère Ma Boite sur le corps d'un Assamite infernaliste puis je m'endors.
1947 : je suis réveillé par les flammes et des chasseurs de sorcières. Heureusement, ma toute-puissance et l'ombre me protège. Je cisèle l'ombre en une armure comme Montano me l'a appris. Les humains fuient et je les massacre. Je me gorge de leur sang au milieu des flammes puis je disparais sous l'apparence d'une flaque d'encre dans les fondations du bâtiment. Je me terre dans le bayou le temps de récupérer de mes forces. Puis j'use de mes connaissances du milieu pour que les Lycans attaquent la cité. Le Prince survit. J'en rage, il me faut de nouveaux outils pour me venger.
Le Nihilisme de Jean-baptiste est décuplé dans ce nouveau corps. Je veux du sang et la destruction de tous. J'ai payé pour mes péchés. Gratiano a disparu. Les anarchs sont des chiens et le Sabbat est une machine guerre aveugle qui a délaissé ses idéaux. La Camarilla m'a trahi une fois de trop. Leur xénophobie m'est insupportable. Me traquer ?! Moi ?! Je suis un Lasombra ! Un Seigneur ! Comment osent-ils ?!!
Je me fais passer pour un vieux ravnos anti-tribu et contacte le Sabbat. Je rencontre une étrange brujah tueuse de lycans. Elle m'amuse alors je la lâche sur la Louisiane. Un Lasombra du nom de Polonia accepte de m'aider si je rejoint le Sabbat. A-t-il ressenti ma vraie nature ? Non impossible. Les années qui suivent, j'épanche ma soif de vitae sur les faibles caïnites américains. Mes tactiques et ma brutalité dans mes vendetta intéressent une certaine Sacha Vykos. Son esprit me plaît, nous devenons amants.
Deux décennies passent, Sacha décide de partir pour l'Europe, je l'accompagne au début et l'abandonne à Madrid. J'ai enfin décidé de récupérer mes domaines italiens mais je découvre que les **** de **** de bâtards Giovanni ont pris le contrôle de Sienne. C'est l'insulte de trop ! Je contacte Monçadà, il m'accorde une entrevu uniquement parce que Sacha lui a parlé en bien de moi. Une fois devant lui, plein de morgue et de mépris pour le ravnos qu'il croit que je suis, j'apparaît sous l'apparence de celui que j'étais et lui prouve par mon sang et mes capacités que je suis l'ami qu'il croit décédé au Castel. Nous lions nos sangs et il m'aide à faire trembler ces Giovanni. Hélas, ils sont trop bien implantés alors je décide de détruire tous ce qu'ils ont pu créer aux USA. Je démarre par la frontière mexicaine et remonte vers Dallas puis le centre. J'arrive enfin à Denver. Je m'y repose une vingtaine d'années. Je suis réveillé en 1999. Ambrosio est mort... Je me rendors plein de rage. Je refuse ce monde maudit.
2013 : Je suis réveillé par un Tzimisce qui m'amène devant le régent à Montréal. Il se présente comme Mélinda Galbraith mais mon Auspex et mon instinct me disent le contraire. L'avenir me dira si j'ai raison... (quoi ? toi aussi tu as eu cette impression ? Intéressant...) Là, il fait de moi son Priscus et m'envoie à Los Angeles.
Je nomme évêques et Archevêque. Masse les ravnos et gangrels, profitant du départ de leurs princes. Les Lycans s'excitent. Les meutes du Sud m'aident et je sens la violence monter en ville. Je sens que mon plan va enfin fonctionner. L'Ancienne Tremere et seigneur de la Côte Ouest est présente, le Prince Ventrue est confiant, je salive d'avance. Quand mes pions sont parfaitement en place, je fais venir mes agents principaux : deux tzimisces, une nazi néonate et l'infant de Sacha. Je les envoie à Seattle mon objectif suivant. Il est temps de faire tomber le masque.
J'active mon arme. La boite est un artefact en lien avec le Voile. C'est une balise ténébreuses qui attire le Ver et l'Abysse. Avec le sacrifice de nombreux vampires, elle crée une affaiblissement du voile. La destruction des créatures en lien avec les esprits est immédiate. Pendant les mois qui ont précédé mon arrivée à Los Angeles, je me suis efforcé à faire disparaître la majorité des anarchs de la ville. Les centaines de litres de vitae prélevées sont suffisantes. Je quitte la ville en proie au chaos alors que les esprits se déchaînent et que les lycans courent les rues des bas-fonds en traque d'esprits du Ver. J'espère d'ailleurs que le Fomori est encore caché dans les égouts héhé...
Comme Noël approchait, je suis parti en Europe voir mes infants de France et honorer ton Sire ce soir.
Il la prend une dernière fois, scelle ses secrets dans son esprit avec sa puissante domination puis part prendre son avion pour Seattle...
Il y a trois nuits :
L'homme arrive enfin au Lounge club sur Densmore Avenue. Avant d'entrer il soupire en regardant le ciel : Il va pleuvoir...
En entrant, un groupe de jeunes fils-à-papa se moquent de ce vieil homme qui vient boire dans le bar. Il pose juste son regard sévère sur eux. Les petits merdeux pissent dans leur froc. Puis il se dirige au comptoir commande un Maccalan 35 ans d'âge**. Puis il attends que son invitée arrive. Entre alors trempée, une femme toute de cuir noir vêtue, une étrange cicatrice sur le coin de la bouche. L'archevêque le salut d'un signe de tête martial.
- Puta** quelle pluie ! J'aurais jamais me prendre une telle saucée en partant de chez moi.
- J'avais prévu un parapluie pour nous deux.
- Comment vous avez pu prévoir que...
- Je ne sais pas, j'ai un bon instinct***...
- Hum... gardez-vos p'tits secrets Monsieur le manouche. Bref, où allons-nous ?
Finissant son whisky, au laboratoire de recherches génétiques Allan. Je dois parler avec notre chère docteur et je veux que vous soyez présente.
Ils s'éloignèrent alors lentement dans la nuit. Il était temps que l'Archevêque Brujah apprenne qu'elle avait à faire non pas avec un voleur de poules mais avec un Magister...
- Votre pseudo : DC Cassius Donovan - Votre âge : DC Cassius Donovan - Comment avez-vous connu Vampires WoD ? DC Cassius Donovan - Mots de passe cachés dans le règlement : [OK]
Dernière édition par Phosphoros le Lun 23 Nov 2015 - 23:12, édité 5 fois
Peu de temps après sa rencontre avec Billy the Kid; le Priscus Phosphoros semble s'être volatilisé dans les ombres et n'a plus montré le bout de son nez aux ritae. Profitant d'un passage à Montreal et d'un crochet pour voir sa descendance, son homologue itinérant Vykos en profite pour rester quelques nuits à Seattle pour mettre un peu d'ordre dans la troupe avant de repartir enquiquiner d'autres pontes du Sabbat.
Sujet: Haut-Seigneur Phosphoros, Lasombra 
